• Renaître extrait

    En attendant que la relecture prenne fin, je vous présente les deux personnages : Anthéa et Félix

     

    Prologue Anthéa :

    Renaïtre extrait

     

            J’arrive dans la villa de papa à Juan les  pins. C’est la fin des vacances et nous aimons toujours profiter des derniers jours sur la côte d’Azur. Ce n’était pas prévu que je vienne si tôt. Mais la faillite de la boite d’éditions m’a poussé à revenir. J’étais bien à New York mais la France, c’est mon pays et ma famille me manque. J’ai donc tout liquidé : mon bel appartement avec vue sur central Park et mon mec : François. Il n’a pas compris mais j’en avais marre aussi. Je m’ennuyais avec lui. Je ne trouve pas de plaisir dans les bras d’un homme. Je me demande même si tout ce qu’on raconte est la vérité. L’orgasme ! A mon âge, je ne sais pas ce que c’est !

     

            Je me gare, la domestique m’accueille. Elle prend mon petit chat et elle m’amène dans le salon. Elle semble gênée et me propose d’aller dans ma chambre. Je lui souris aimablement, elle comprend que je n’en ai rien à faire de ces conseils. Je libère Athéna de sa cage, je la prends dans mes bras et je vais sur la terrasse. Et là, je comprends tout de suite pourquoi la domestique voulait que j’aille dans la chambre. Mes trois frères sont en train de s’amuser avec deux femmes dans la piscine. Je m’installe sur un transat et je regarde. Mes frères sont très volages et je remarque qu’ils prennent leurs pieds.

     

    Icare, l’aîné : marié, mais libre, c’est la bestialité à l’état pur. Il est en train de se faire sucer la queue par cette pétasse blonde ;

     

    Alistair, le cadet, l’homme d’affaires, c’est le plus beau. Ses yeux couleur jade sont un atout pour attirer les femmes, il est sensuel, sexy et là, il saute celle qui a la queue d’Icare dans la bouche. Il la prend par derrière.

     

    Puis Eos, mon jumeau, mon double et mon confident. Lui aussi en profite, il s’occupe de l’autre.

     

    Bestialité, sensualité et volupté : voilà peut-être les trois qualités pour faire jouir une femme. Soudain, je croise le regard d’Eos. Il repousse la jeune femme qui me voit à mon tour. Elle sort de l’eau, les deux ainés terminent et enfin, ils remarquent ma présence. Je continue de tout observer en caressant Athéna, qui ronronne sur mes genoux. Ils congédient les deux femmes, cruellement sexy bien entendu. Puis, ils enfilent un peignoir de bain. Ils viennent dans ma direction. Icare arrive le premier et s’exclame :

     

    -      En avance, petite sœur !

     

    -      Désolée, je ne savais pas que vous étiez occupés !

     

    Il me fait la bise, suivent Alistair et Eos. Alistair me lance un regard gêné, puis Eos me prend dans ses bras :

     

    -      Comment vas-tu, Anthy ?

     

    -      Ça va !

     

    Icare me donne un jus de fruits, il s’installe à côté de moi.

     

    -      Donne-nous de tes nouvelles !

     

    -      Je suis virée.

     

    Il soupire, Alistair reprend :

     

    -      Tu vas rebondir, chérie !

     

    -      On va t’aider !

     

    Eos me sourit. Alistair reprend la parole :

     

    -      Tu comptes revenir en France ?

     

    -      Oui, j’en ai marre d’être loin de vous !

     

    -      Et François ?

     

    -      Nous avons rompu ! Nous n’étions plus d’accord sur rien !

     

    Il fronce les sourcils. Ils ont une vie débridée mais sont extrêmement protecteur avec moi. Alistair reprend :

     

    -      Tu as quelqu’un d’autre ?

     

    Je soupire :

     

    -      Non ! Personne ! Tu comptes m’aider aussi ?

     

    Il affiche un sourire ironique. Eos me propose alors :

     

    -      Un bain dans la piscine ?

     

    Je regarde l’eau. Après ce qu’il vient de se passer, je n’ai pas trop envie d’aller nager. Quand j’y repense … non ! Je m’exclame alors :

     

    -      Non, je vais juste me détendre sous une bonne douche… A plus !

     

    Je me lève, je pense qu’ils ont compris. Ils n’ajoutent plus rien. Je monte dans ma chambre avec Athéna dans mes bras. Je la dépose sur le lit, elle se fait une place et je file sous la douche. Je recommence une nouvelle vie. J’ai tout appris à New York, je n’ai jamais travaillé en France. L’avenir me fait peur : je n’ai jamais eu confiance en moi, et je le cache par une certaine froideur.

     

    Prologue Félix

    Renaïtre extrait

     

            Je suis invité par Alistair, dans sa famille, pour les 65 ans de son père. C’est mon meilleur ami et aussi le seul. Nous passons du temps ensemble : nos soirées le week end, le sport : trail, musculation et course à pieds. Il me fait sortir, un peu de ma coquille.

     

            J’ai un horrible défaut : je suis un homme très autoritaire, du peut-être à mon éducation, j’ai été éduqué dans les meilleurs pensionnats suisses, mais tous étaient stricts, très stricts. Je ne tolère que l’ordre dans ma vie privée mais surtout dans ma vie professionnelle. Je suis l’unique héritier des éditions De Fournaye. Mon père, mon grand-père et mon arrière-grand-père ont fait de cette maison la première maison d’édition de France et d’Europe et j’en suis l’unique héritier. Je travaille donc avec mon père, je suis le vice-président : je gère les équipes, les directeurs de publication, d’édition, le marketing, enfin, tout ce qui va créer un best-seller.

     

            Je vais à cette soirée accompagné par Abigaëlle, mon amie du moment. Hôtesse de l’air, elle est très jolie, mais aussi très docile. Elle accepte tout ce que j’attends d’elle. Voilà plus de trois mois que nous sommes ensemble, mais je commence fortement à me lasser. Je la connais sous toutes les coutures, j’aime sa soumission, mais le mystère n’existe plus. J’aimerai lui dire que tout est fini, mais je ne peux me rendre à cette soirée seule, et, je n’ai personne en vue. Je n’aime pas être seul, donc en attendant de trouver mieux, je patiente.

     

            Je passe la chercher chez elle. Je lui ai fait livrer une jolie robe de cocktail de chez Prada, et j’ajoute un joli collier de perles assorti à ses boucles d’oreilles. Elle a attaché ses cheveux blonds avec un beau chignon. Elle est très jolie. Comme je lui ai appris et demandé, elle attend que je lui dépose un bisou sur la bouche et je l’emmène dans la voiture : la dernière berline de Mercedes. Elle attend que je parle pour prendre la parole. Abigaëlle aurait pu être la femme parfaite, mais je ne suis pas destinée à une seule. J’aime en changer.

      

     

     


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